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1. |
Le vieillard et l'enfant
05:58
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by Dimitri Defrain
Le vieillard et l’enfant (2002)
Sous mes dessous flottants, tes doigts longs et teintés
D’arabesques d’argent, par spasmes éreintés,
Câlinent ma peau fine, ivres me déculottent,
Puis légers, tes seins doux soudain me décalottent !
Mais sauvage atterrit ton iris assassin
Écharpant atterré, mes bourgeons d’agassin !
D’une feuille de vigne, affolé s’adonise
Mon os, grand crû flétri : Déchiré, j’agonise.
Lo ! mon cœur turgescent se disloque, entaché,
Et d’un autre ton chat, je crois s’est entiché !
Son prépuce à ta bouche, épris, un mâle adresse,
Du Pétrus à la louche aigrit ma maladresse…
Hé ! ton œil étoilé si pur et scintillant !
Mon corps étiolé s’y love sautillant,
Son impuissance mord, lui cherche une cachette,
Hélas n’en pouvant plus…caresse la gâchette !
Et coule de mon corps, ce fût de bourdillon
Plein d’alcool et de trous, un épais bourbillon
Où mon cœur en morceaux, qui sur tes seins gigote
Presse les cieux cruels que la mort le ligote.
Mon âme enfin s’enfuit vers tes yeux de jais, mais
Je regrette déjà leur iris que j’aimais,
Inonde le lino plein d’amour et ta mine,
Exhale des soupirs aux parfums d’étamine …
Je te sens tituber, alors ton pas lent, beau
Se transforme funèbre, en étrange lambeau,
Et ton sang ce bouillon tout chargé d’héroïne,
Se glace t’affublant d’un regard d’héroïne …
Tu tortures ta chair de tes ongles nacrés,
Mais rien, Lo ! ne te rend mes va-et-vient sacrés ;
Ni tes fellations douces et historiques,
Ni tes cris déchirants, maintenant hystériques …
Oh ! mon sucre d’orgie ! à mon corps décédé,
Oh ! mon souffre-douceur ! expire, décidé,
Dans une camisole un cœur fou qui résonne,
Où l’isole l’asile, et que rien ne raisonne !
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2. |
Insomnie
03:56
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Insomnie - Dimitri Defrain (1997)
Perdu : sommeil. Combien de ces nuits blanches,
Où le cerveau cerné de rêves blonds
(Broyant du noir !), j'ai caressé tes hanches
Aux frissons lents du bout de mes doigts longs ?
De mots exquis je célèbre ta bouche
(Que tu n'ouvrais que pour des esquimaux !)
Son palais doux ! et sa langue farouche !
Ses soupirs hauts ! sa denture d'émaux !
...Déjà l'aurore et l'horreur boréale
Emplit mes yeux dont le voile sanglant
Vient effleurer, las, cette mer australe,
Et ce soleil de ton iris cinglant.
................................................
Trouvé : cerveau (poids ; mille cinq cents grammes),
Perlé de sang. Particularité :
S'est écrasé sublime d'anagrammes
Contre le mur de la réalité...
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3. |
Filament (instrumental)
04:30
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4. |
Une autre ville
05:06
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Une autre ville (Sept 2011 - CC BY-NC-ND 2.5 - People Ignore who i Am)
C'était une autre ville
Où les gens souriaient
Où des filles bronzées
Dansaient
C'était une autre vie
Plus au Sud, moins aigrie
Où des hommes sans papiers
Riaient
On s'y sentait bien
On se sentait protégé
Dans de petits jardins
Que l'ombre arrosait
C'était un autre endroit
Chaleureux et douillet
A l'abri des grands froids
Et des esprits étroits
C'est dommage
La lune et le soleil
Ont baissé les yeux
On n’ira pas là-bas
La lune et le soleil
Ont baissé les bras
C’est dans une autre ville
Que des enfants rusés
Se battent pour des déchets
C’est dans une autre ville
Et sur leur peau tannée
Se lit la liberté
On y avait chaud
Jusque dans la nuit
Et même l’eau de pluie
Brûlait la peau
De grands arbres secs
Balançaient leurs palmes
Abritaient les têtes
Les gardaient au calme
C’est dommage
La lune et le soleil
Ont détourné les yeux
On n’ira plus là-bas
La lune et le soleil
Ne reviendront pas
C’était une autre ville
Où la peau des filles nues
Sentait la coriandre
Rendait les hommes tendres
C’était une autre vie
Où des rires charnus
Déchiraient les mâchoires
Dévoraient les fruits mûrs
On se sentait protégé
A l’abri des rafales
De la mort et des cris
Protégés
Dans de petits jardins
Ombragés
On les a retrouvés
Entassés et éteints
Sur leurs nuques écarlates
Se lisaient les stigmates
Du grand froid
Et des esprits étroits
C'est dommage
La lune et le soleil
N’avaient d’yeux que pour eux
On aurait pu y aller
Sous la lune et le soleil
Y vivre et y rester
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5. |
10000 anniversaires
05:25
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10000 anniversaires (Feb 2013 - CC BY-NC-ND 2.5 - People Ignore who i Am)
Je te dois
L'envie de nos 2 cœurs
Liés, suspendus
A nos 2 corps
Etendus
De nos peaux tendues
Je te dois
Ces souvenirs pleins de rires
Au fil des ans
Qui me chavirent
Comme l'océan
Et le plaisir
Tout simplement
Je te dois
D'avoir connu les choses cachées
Trouvé les issues, les secrets
Accumulés
D'avoir gagné
Les causes perdues
Je te dois
D'être à toi au point que si
Deux doigts se frôlent
On perd la boussole
Et on finit K.O. sur le sol
Je te dois
L'envie d'être
Plus que deux
De deux autr’cœurs au minimum
Et d'mélanger nos chromosomes
Je te dois de trouver belle
La vie que j'ai
De garder celle
Qu'il me fallait
De protéger celle que j'aurai
Je te dois
D’avoir vaincu mes peurs
D’avoir calmé mes rancœurs
D'être peut-être devenu meilleur
Je te dois
D’espérer encore
Te plaire
Jusqu'à la mort
Pouvoir fêter si nécessaire
Encore et encore
10000 anniversaires
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6. |
Almeria (instrumental)
05:20
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7. |
Apathie
05:29
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Apathie (1997 - Dimltri Defrain)
J'ai coulé dans l'amer d'un amour qui vexa
Cupidon, enjôleur, car ses yeux, l'un sans cible
L'autre las, m'ignorait mais jaloux, l'Insensible
Me perça l'entrecuisse et ta tête avec ça.
Et puisque cet oracle a sans doute éteint celle
Qui fit feu sur mon cœur transi par tant d'hivers,
Et qui par temps d'été pleurait des spleens divers,
J'ai perdu trace en lui de la moindre étincelle...
...Quand de ton marbre gris je m'approche si près
Que je meurs à mon tour, mon kirsch comme un sot, lance
Des sizains mais reçoit comme écho, l'insolence
D'un silence au blizzard d'effroyables cyprès.
Du spleen au gin je passe ; ivre mort je t'achète
Ton pippermint get mais, je ne vois qu'un tombeau
Au retour et je hurle aux passants flous ton beau
Visage, et ton regard qu'un sang encor tachète.
Les soirs quand dans ma bouche un alcool tendre et fort
Coule à flots, je l'entends qui pleure et se lamente,
De la tienne espérant ces baisers à la menthe,
Et mon corps épuisé titube sans effort...
...Dans la douce izarra tout s'irise, mais l'Ange
Blond et libidineux, les flammes de l'été,
Dont la lueur s'est jointe à celles du Léthé,
Je ne les trouverai hélas dans nul mélange.
Mais sur tes seins fleurant la framboise et minant
Mon moral, moi qui suis avant tout romantique,
Je mourrai suicidé car dans le rhum antique
Ils me reviendront, nus ! en un rêve éminent.
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8. |
Fils
05:23
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Fils (Sept 2013 - CC BY-NC-ND 2.5 - People Ignore who i Am)
Les fils rares et brillants
Qui relient et attachent
C’est cousu de fil blanc
Un jour, ils lâchent !
La face de profil
Des larmes dedans
Le fard se défile
Les fils se tendent
J’ai sauté sans filet
Un fil à la patte
Cassé le fil et
Tué l’acrobate
J’ai filé à l’anglaise
Enfilé les critiques
Sauté de la falaise
A l’élastique
Un sac de nœuds, des fils de soie
Fils barbelés, fils de fer
Qui servent à séparer les frères
Fils ! A quoi me sert d’être ton père
Des kilomètres d’isolant
Pour faire passer le courant
Un fil de soie éphémère
Fils ! A quoi te sert d’avoir un père ?
Des perles enfilées
Sur un collier
C’est pour sceller
Et ficeler
Est-ce un fossile
Futile et creux
De c’qui défile
Devant nos yeux ?
Rien n’est facile
Et ça rend fou
Tout est fragile
Les fils surtout
Il était une fois
Des fils de soie
Qui entre toi et moi
S’faufilent
Un sac de nœuds, des fils d’argent
Comme des rayons d’lumière
Pour faire passer les sentiments
Fils ! A quoi me sert d’être ton père
Les fils de soie sont trop fragiles
Pour tes dents de crocodile
Tu n’as que faire de ta mère
Et rien n’te sert d’avoir un père
De père en fils
Les fils de laine
Recouvrent les cicatrices
Tricotent la haine
Fils dans l’aiguille
Pieds et poings liés
Brodent une famille
Qui fait pitié
Un sac de nœuds, des fils de soie
Fils barbelés, fils de fer
Qui servent à séparer les frères
Fils ! A quoi me sert d’être ton père
En s’étirant les fils de soie
T’ont filé entre les doigts
Tu n’as que faire de ta mère
Fils ! A quoi te sert d’avoir un père ?
Il était une fois
Des fils de soie
Entre toi et moi
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9. |
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10. |
Elle part
06:15
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Elle part (Jun 2012 - CC BY-NC-ND 2.5 - People Ignore who i Am)
Elle part
La vie en bleus
Y'en a marre
Des connards
Prétentieux
Des loubards
Aux yeux bleus
Des taulards
Des foireux
Elle s’barre
Elle a eu sa part
De mecs véreux
De types bizarres
Dire adieu
Aux bagarres
Et larguer les amarres
Dans un matin pluvieux
Et blafard
Et au milieu des regards
Elle part
Elle prépare
Un sac poussiéreux
S'attache les cheveux
Du fard sur ses yeux
Son départ
Elle le veut
Elle pleure un peu
Le ventre noueux
Elle pense à eux
A ses moutards
C'est comme un creux
Des coups de poignard
Encore des bleus
Du cafard
Et au milieu des regards
Elle part
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11. |
Hivernal
04:34
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Hivernal - Dimitri Defrain - 1995
J'ai fait ce voeu très éclectique ;
Tous les soleils de l'univers
Encerclaient comme un écliptique
Mon coeur qui ne bat qu'à l'envers.
Car dans ce chaos antarctique,
La seconde se mue en vers
Avides de chair apathique
Et passe comme mille hivers ;
Et quand vient le rayon optique
Chargé des souvenirs bleus, verts
De ton regard énigmatique,
Mes yeux mouillés sont grands ouverts.
Comment dormir quand l'esthétique
De tes membres tout découverts,
Peuple un sommeil épileptique,
Alcôve aux supplices divers ?
Ah ! Dormir ! Chimère caustique,
Quand l'hiver me prend à revers
Si souvent d'un râle, érotique
Ainsi qu'en des songes pervers...
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12. |
Le temps (instrumental)
04:33
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13. |
Papiers pliés
06:44
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Papiers pliés (Sept 2013 - CC BY-NC-ND 2.5 - People Ignore who i Am)
Les noires avalanches
Mieux vaut les oublier
Et mettre ses nuits blanches
Dans des papiers pliés
Enfouis sous la poussière
D'un grenier inutile
Au nom du fils et du père
Ainsi soient-ils !
Tant de petits secrets
Tant de mots bouledogues
Tant de lettres énervées
Et si peu de dialogue
Les fils du père au fils
Sont des filets épais
La toile dévastatrice
D'un papier quadrillé
Y' a si peu d'choses à dire
Et tant à oublier
Des cendres encore tiédies
D'un simple papier brûlé
Les fils du fils au père
Comme des araignées
Qui piquent et qui lacèrent
Un bout d'papier froissé
Notre mère pleine de larmes
De non-dits et d'secrets
Que ta fin mélodrame
Soit sur papier mouillé
Les noires avalanches
Mieux vaut les oublier
Et mettre ses nuits blanches
Dans des papiers pliés
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